Websérie e-Santé et IA
L'IA qui soigne : quels sont les exemples concrets ?
Websérie - Dr Julien Cottet & Hervé Servy - L'IA qui soigne : quels sont les exemples concrets ?
IA en médecine : Opportunités et applications selon les Dr Cottet & H. Servy
Transcription de la vidéo
Bonjour, je m'appelle Hervé, je suis ingénieur en informatique. Ça fait un peu plus de 25 ans que j'ai grandi dans le numérique et la donnée et depuis quelques années, je m'occupe de, ce qu'on appelle, recherche clinique, donc d'informatique pour la médecine. Julien Cottet, spécialiste en allergologie, je suis Vice-Président de la Société Française d'Allergologue et Président du Conseil de l'Ordre des Médecins et j'ai aussi fondé une start-up qui s'appelle Drago, qui est une application smartphone pour aider les allergiques à prendre correctement leur traitement.
Quelles sont justement les applications d'IA qu'aujourd'hui tu utilises au quotidien dans tes fonctions de médecin, d'enseignant ?
Actuellement, l'IA, je m'en sers pour deux choses. Je trouve que c'est assez intéressant à la fois pour ma pratique, pour l'optimiser et aussi pour optimiser le parcours de soin du patient. Il y a des applications comme Posos par exemple, qui existent, que le pharmacien peut télécharger, que le patient peut télécharger, que le médecin peut télécharger, pour améliorer la pratique.
Moi dans ma pratique, je me sers de l'IA pour faire des topos, faire de la bibliographie, faire des images, aider mes internes. On a également des entreprises comme Pulse Life qui travaillent à des chats d'Intelligence Artificielle pour aider le médecin généraliste à se retrouver dans cette somme gigantesque de recommandations et de sources d'informations médicales qui tombent tous les jours.
On est complétement perdu, même nous les spécialistes, et il va falloir que cette IA nous aide à y voir plus clair, à trouver l'information dont on a besoin. Et donc on a tout un tas d'applications actuellement qui existent. Les spécialistes, eux ont aussi des applications très intéressantes qui utilisent les radiographies. Parce que le radiologue, il a droit d'être fatigué ou d'être malade ou d'être usé de sa garde.
Et l'IA l'aide comme tu disais tout à l'heure, ne le remplace pas mais va l'aider à faire le bon diagnostic pour la lecture. Et il y a aussi des applications qui visent les examens biologiques. Je ne sais pas si tu en as entendu parler ?
Si, et effectivement, mais je vois donc que tu t'en sers donc déjà. Mais est-ce que tu penses qu'on peut dès à présent le conseiller à l'ensemble des professionnels de santé, tes confrères ?
J'ai envie de te dire un grand oui, bien sûr. Et on va reprendre l'analogie du médicament. Quand un médicament arrive sur le marché, est-ce que nos confrères attendent dix ou quinze ans avant de l'utiliser? Non. Le médicament, il a respecté un processus, un cheminement, une phase 1, une phase 2, une phase 3, des études de tolérance, études d'efficacité, certes sur un petit échantillon, mais on en est sûr. Et quand le médicament arrive, on est très content d'avoir une nouveauté.
Et bien l'IA c'est pareil. Voilà des solutions qui existent déjà, qui m'aident au quotidien et qui aident d'autres confrères. Pourquoi ne pas l'utiliser tout de suite ? Il y a un défi démographique, des populations qui explosent, des prévalences de maladies qui explosent, des sommes de connaissances à ingurgiter qui sont impossibles, qu'on soit spécialiste ou qu'on soit médecin généraliste.
Donc, avoir un outil d'aide à la prescription, un outil dans son logiciel métier, un outil de lecture de radiographies, etc. qui va optimiser le parcours de soin et améliorer le diagnostic et éviter les erreurs médicales, la iatrogènie, les interactions médicamenteuses, etc. c'est magnifique. Donc c'est l'obligation de moyens. On doit s'en servir, on le doit aux patients. Un médecin avant tout, ce qu'il veut, Hervé, c'est aider son patient, c'est le soigner.
Et avec l'IA, on le fera mieux. Et tu ne crois pas si bien dire. Parce qu'en fait, depuis quelques mois, il y a par exemple en Europe l'IA Act qui donne un cadre très fort à toutes les applications IA, en terme d'obligation, de test, de sûreté, de suivi. On fait même des études randomisées aujourd'hui sur les applications mobiles, sur des dispositifs d'IA. Et ça, je pense que cela montre tout à fait que l'IA est devenue aujourd'hui quelque chose de très sûre finalement et de très fiable.
Tu nous rassures sur la sécurité des données. Donc pas de rupture du secret médical, pas de fuites de données, on est bon là-dessus. Je crois que nos auditeurs ont compris qu'on est tous les deux passionnés, qu'on y croit à l'IA, qu'il y a un champ des possibles extrêmement vaste et qu'il ne faut pas en avoir peur et qu'elle ne nous remplacera pas, comme on l'a dit. Et donc vive l'IA, vive la médecine et la médecine de demain.
Merci à tous d'avoir suivi cet épisode Intelligence Artificielle de la websérie Santé Numérique. J'espère qu'il a été autant passionnant pour vous, qu'il a été pour nous [...].
à propos de cette vidéo
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Dr Julien Cottet / Hervé Servy |
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Allergologue & Vice-Président de la SFA, Fondateur de Drago / Ingénieur en informatique |
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Chartres / Marseille |
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4min 19s |
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#esante #webserie #santenumerique |
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