Les JFIC-CAT 2024 ont été l'occasion pour Dr Benoit Lequeux et Pr Rémi Sabatier de faire un bilan sur la télésurveillance après son passage dans le droit commun depuis juillet 2023. Ce changement fait suite à l’expérimentation ETAPES et vise à offrir un remboursement généralisé pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque chronique et répondant à certains critères : une hospitalisation dans les 12 derniers mois pour une poussée d'insuffisance cardiaque ou en NYHA II ou plus avec des marqueurs biologiques spécifiques (BNP > 100 pg/ml ou NT-pro BNP > 1000 pg/ml). Tous les cardiologues peuvent inclure ces patients.

La facturation se fait selon trois forfaits opérateur disponibles, adaptés aux profils des patients, notamment ceux ayant des comorbidités. La télésurveillance repose sur la surveillance du poids et des symptômes, avec des algorithmes générant des alertes. Les objets connectés sont facultatifs, mais l’organisation avec d'autres professionnels, notamment les infirmiers, est recommandée pour gérer efficacement les alertes.

L'observance des patients est cruciale pour l'efficacité de la télésurveillance. Les non-observants ont un mauvais pronostic et nécessitent des solutions alternatives comme la réadaptation ou des dispositifs invasifs.

En conclusion, cette avancée rend la télésurveillance accessible à de nombreux patients, mais impose une structure organisationnelle rigoureuse.