La grippe saisonnière, une infection respiratoire à ne pas prendre à la légère ! Un enjeu de santé public et un fardeau sociétal important.

La grippe saisonnière est souvent considérée comme une maladie bénigne, et pourtant, elle est imprévisible, très contagieuse et peut être grave.

La grippe est une infection respiratoire qui peut entraîner chez les personnes à risque des complications graves, telles qu’une pneumonie ou l’aggravation d’une maladie chronique déjà existante (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire, etc.). La prévention de la grippe est un enjeu majeur dans le contexte de co-circulation avec le Covid-19.¹

• Les conséquences des épidémies de grippe sont variables d’une année sur l’autre mais on estime qu’elle entraîne, environ 9 000 décès en moyenne chaque année en France. ²

• Santé publique France considère par ailleurs que chaque année, sur la période d’épidémie, en moyenne 1 million de consultations en médecine de ville et plus de 20 000 hospitalisations sont justifiées par la grippe.²

• L’épidémie de 2022-2023 a, en outre, été anormalement précoce et longue avec une durée de 19 semaines.³

La vaccination est la mesure de prévention la plus efficace pour lutter contre l’épidémie de grippe. Néanmoins, le taux de couverture vaccinale en France reste faible : il s’élevait à 51,5% lors de la campagne 2022-2023³ pour les populations à risques ciblées par les recommandations de la HAS, alors que l’objectif fixé par l’OMS est de 75%.⁴

La vaccination antigrippale est recommandée chaque année pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Pour les recommandations particulières, consultez le calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales sur : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal

Depuis février 2023, la HAS recommande que la vaccination contre la grippe saisonnière puisse être proposée chaque année aux enfants sans comorbidités âgés de 2 à 17 ans révolus. ¹

En étendant ses recommandations, la HAS vise premièrement à protéger les enfants contre les conséquences de cette maladie et ses formes graves. Selon les données du réseau Oscour® relevées entre 2011 et 2022, les 2 à 14 ans représentent 37% des passages aux urgences pour syndrome grippal versus 16% de la population.¹

La vaccination antigrippale des enfants devrait d’autre part apporter une réduction significative du fardeau de la grippe saisonnière pour l’ensemble de la population ainsi que pour notre système de santé.¹ La vaccination des enfants permettra de réduire la diffusion de la maladie au sein de la population, notamment chez les personnes âgées ou personnes à risque.²

Elle aura également pour effet indirect de soulager tant la médecine de ville que les établissements hospitaliers compte tenu du poids que représentent les consultations pour grippe chez l’enfant pendant la période épidémique. ¹

La vaccination de l’ensemble des enfants sera facilitée par l’extension des compétences vaccinales des pharmaciens, et des infirmiers chez les 11-16 ans. En effet, l'arrêté du 8 août 2023³ leur a ouvert un droit de prescription et d’administration sur tous les vaccins recommandés pour cette tranche d’âge (à l’exception des vaccins vivants atténués chez des personnes immunodéprimées). Cette mesure montre une volonté de raccourcir le circuit vaccinal pour répondre à un besoin d’immédiateté et de fluidification du parcours, dans une logique de politique de « l’aller vers ».

Les professionnels de santé jouent un rôle essentiel dans la décision des patients de se faire vacciner.

Les professionnels de santé jouent un rôle majeur dans la décision vaccinale, sur laquelle ils pèsent de manière positive grâce à un discours pédagogique, notamment chez les personnes présentant un ou plusieurs facteurs de risque.

Selon un rapport d’évaluation récemment publié par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ils continuent de figurer parmi les sources jugées les plus fiables par les patients sur ce sujet de la vaccination.¹

Viatris a mené une étude entre février et mars 2023, auprès de 1106 patients atteints d’une maladie chronique non transmissible, dans 8 pays de l’Union européenne dont la France. Les données récoltées auprès de l’échantillon français (154 patients) démontrent que le principal facteur de motivation à la vaccination antigrippale était la recommandation du médecin généraliste (63%). A l’inverse, 45% des patients non vaccinés ont cité comme obstacle le fait que leur médecin généraliste ne leur ait pas parlé de cette vaccination.

Avec l’aide des campagnes de sensibilisation, l’élargissement des recommandations et des rôles de chacun, les conditions semblent désormais réunies pour que l’ensemble des acteurs impliqués dans la vaccination s’engagent pleinement dans une démarche collaborative pour parvenir à une réelle amélioration de la couverture vaccinale.