Les essentiels : Télésurveillance

REDIFFUSION WEBINAIRE Cardiologie du 14 et 15 juin 2024

Que retenir de la session « La technologie au service de la santé dans le cas de l’insuffisance cardiaque » ?

L'interview post-session plénière sur la prise en charge des patients insuffisants cardiaques avec la télésurveillance :

Ces masterclass ont aussi été l’occasion d’aborder l’intérêt de la télésurveillance de l’insuffisance cardiaque pour diminuer le nombre d’hospitalisations des patients insuffisants cardiaques et améliorer leur qualité de vie.

Avec son cadre réglementaire et administratif relativement simple et grâce à la coordination des équipes pluridisciplinaires, la télésurveillance est un bon exemple de technologie au service de la santé.

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Transcription de la vidéo

Dr Lequeux : Bonjour, je suis le docteur Benoît Lequeux de Poitiers.

Dr Jamal : Bonjour, je suis Fadi Djamal, cardiologue dans la région lyonnaise.

Dr Lequeux : Nous avons animé une session plénière sur les nouvelles technologies et notamment la télésurveillance dans l'insuffisance cardiaque.

On a commencé par rappeler qu'enfin la télésurveillance de l'insuffisance cardiaque était tombée dans le droit commun : on peut donc s'en servir au quotidien.

On a de nombreuses études maintenant qui prouvent l'efficacité de l'utilisation de la télésurveillance, que ce soit avec des objets invasifs ou non invasifs selon certains modèles de télésurveillance. La télésurveillance marche pour diminuer la mortalité et pour diminuer les réhospitalisations pour l'insuffisance cardique. Donc on peut en pratique proposer ce système à nos patients. Il y a un cadre bien particulier pour intégrer ces patients en télésurveillance. Il y en a deux principalement :

- Le patient a été hospitalisé pour une insuffisance cardiaque dans les douze derniers mois
- ou le patient présente un NYHA≥II avec des marqueurs NTproBNP et BNP élevés.

Après, selon la gravité des patients, vous allez avoir différents niveaux de prise en charge, donc des facturations différentes. Plus votre patient va être grave et va avoir des comorbidités, plus vous allez pouvoir le facturer sur la tranche de six mois, qu'on peut renouveler pendant six mois.

Ce qui est important également, c'est qu'il y a un cadre réglementaire et administratif pour déclarer cette télésurveillance, qui est quand même relativement simple. Il faut aller sur les sites que vous pouvez trouver sur la présentation.

Donc notre message est que la mise en place de cette activité est relativement simple.

Après, est-ce qu'il faut systématiquement utiliser des objets connectés pour pouvoir faire de la télésurveillance ? En France, ce n'est pas obligatoire. Il y a des pays comme aux États-Unis où la FDA donne l'obligation d'avoir des objets connectés, mais en tout cas, en France, c'est une recommandation. Vous pouvez donc faire de la télésurveillance avec ou sans objet connecté, selon le profil de votre patient. A l'avenir, il est très probable qu'on puisse utiliser certains capteurs soit actifs ou passifs avec l'aide de l'intelligence artificielle pour justement dépister précocement les signes de première décompensation et pouvoir traiter.

Un autre message important quand on fait de la télésurveillance, c'est qu'il va falloir traiter les alertes. Si on ne traite pas ces alertes, le patient va continuer à avoir des épisodes d'insuffisance cardiaque et donc le message, c'est de dire que lorsqu'une alerte est repérée, on va la traiter et en la traitant, le patient va s'améliorer : dans les études, on a une efficacité de l'utilisation de ce genre de système.

Pour mettre ces systèmes en place, il faut une certaine organisation dont je te propose de parler :

Dr Jamal : Vous l'avez compris qu'on soit patient ou professionnel de santé, l'insuffisance cardiaque, c'est une maladie grave, où il peut arriver beaucoup d'événements qui peuvent aller jusqu'à la mortalité ou des hospitalisations. Le but de la surveillance et de la télésurveillance, c'est d'éviter ou diminuer ces épisodes et améliorer le pronostic et la qualité de vie du patient.

Pour un cardiologue libéral comme moi, c'est une charge lourde si je dois affronter cette télésurveillance tout seul. Il est donc capital de travailler en équipe, et il y a déjà des équipes constituées avec les professionnels existants : le médecin traitant, le pharmacien, le biologiste, les infirmiers libéraux, les kinés. Le but, c'est de coordonner. Mais il y a aussi des nouveaux métiers qui arrivent, comme les infirmiers spécialisés dans l'insuffisance cardiaque ou les infirmiers en pratique avancée qui peuvent vraiment intervenir fortement dans le suivi et même les changements de traitement.

L'objectif est de gérer au plus vite quand il y a une déstabilisation de l'état du patient, qu'elle soit déclenchée par lui ou par certains paramètres qu'on va mesurer quand on fait la télésurveillance comme le poids qui est un peu le facteur principal, ou d'autres paramètres sans entrer dans les détails.

Comment on communique entre nous ?

La télésurveillance donne un cadre numérique, permet d'échanger des informations. Mais il y a aussi d'autres moyens comme la téléexpertise, qui est un échange de messages sécurisés entre professionnels de santé, qui est aujourd'hui rémunéré par l'assurance maladie, qui permet aux infirmiers, aux médecins, spécialistes ou non, de solliciter ou de partager des informations avec d'autres professionnels de santé, pour leur demander leur avis ou les alerter sur l'évolution d'un patient. Cela nous permet in fine d'aller plus vite dans la prise en charge et d'éviter les futures hospitalisations et d'améliorer la survie de ces patients qui sont graves, qui sont à risque d'avoir des événements très fréquents.

à propos de cette vidéo

Orateur

DR FADI JAMAL & DR BENOIT LEQUEUX

Fonction

Cardiologues

Lieu

Nice

date

14 & 15 juin 2024

Durée

5 minutes

Htag

#télésurveillance, #insuffisancecardiaque, #décompensation, #paramédicaux, #cardiologuelibéral, #cardiologuehospitalier

 

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