Dysfonction érectile : quoi de neuf ?

Une enquête nationale a été menée en 2019 par l’IFOP auprès de 1957 hommes âgés de 18 ans et plus.
D’après cette enquête, 61% des hommes ont rencontré au moins une fois un problème d’érection au cours de leur vie, contre 44% en 2005. Plus d’un tiers des hommes admet avoir ressenti un trouble du désir ou de l’érection au cours des 12 mois précédents.

Parmi les facteurs susceptibles d’influencer la survenue de ces troubles, on retrouve naturellement l’âge et le stress mais aussi le lieu de résidence : les hommes résidant en région parisienne sont plus sujets à la dysfonction érectile (DE) que les ruraux (46% contre 36%).

Dysfonction érectile : une prévalence en hausse (1)

Pour la :1ère fois, cette enquête met en lumière l’impact de la dépendance aux écrans sur la libido masculine (2)

Ceci s’exprime plus particulièrement chez les plus jeunes (moins de 35 ans), chez lesquels le contact avec les écrans semble en rapport avec une proportion supérieure de troubles du désir ou de l’érection

Dysfonction érectile : sujet toujours tabou (1)

Malgré l’impact majeur des troubles de l’érection sur la perception de leur virilité, dans leur grande majorité, les hommes n’en parlent pas et ne consultent pas.
Seul un quart d’entre eux en ont déjà parlé à quelqu’un, 72 % n’ont jamais consulté.

Dans un contexte où il existe des solutions thérapeutiques efficaces, de nombreux hommes continuent de se tourner vers d’autres alternatives :
  • 66 % déclarent avoir déjà eu recours à des modes de stimulation de façon à avoir une érection plus forte et plus longue (2)
  • 43 % à des vidéos ou images pornographiques
  • 42 % à des souvenirs de rapports sexuels précédents
  • 21 % à des médicaments
  • 16 % à de l’alcool
  • 9 % à de la drogue (27% chez les moins de 30 ans).
  • 7 % à des produits aphrodisiaques (20 % chez les moins de 30 ans)

Pourquoi les hommes souffrant de DE n’optent-ils pas plus souvent pour le médicament ? (1)

Lorsqu’on leur demande s’ils seraient prêts à prendre des médicaments, ils déclarent pouvoir l’envisager à 56%. Toutefois, il existe de nombreux freins dont principalement le manque de fiabilité d’un achat sur internet, le prix, la crainte d’éventuels effets secondaires et la gêne à aborder les problèmes d’érection avec le médecin ou le pharmacien.

Dysfonction érectile : abordons le sujet en consultation (3,4)

Comme dans toutes les pathologies « intimes », la relation de confiance avec les professionnels de santé médecin et pharmacien est un atout clé pour inciter à la prise de parole sur le sujet. Le but est de rassurer et de dédramatiser, de façon adaptée à l'âge et à la demande, en prenant en compte si possible la partenaire. La prise en charge du patient se décline en plusieurs étapes :
  • Des conseils d’hygiène de vie : régime alimentaire, rythme de vie, sevrage tabagique et d’éventuelles autres substances, lutte contre la sédentarité
  • Des informations adaptées sur la sexualité féminine (ses spécificités, ses troubles)
  • Le changement éventuel des traitements en cours (par exemple pour un anti-hypertenseur) ou la consultation de spécialistes pour avis (dans le cas d’un traitement antipsychotique, antidépresseur, antiépileptique)
  • Et des explications sur le choix de la thérapeutique (bénéfices et profil de tolérance connus, médicaments dont la qualité est garantie par les autorités de santé…).

Aborder le sujet avec les patients pourrait permettre de limiter le recours à des alternatives dangereuses, en particulier chez les plus jeunes hommes.

Références :

  1. IFOP . Les hommes et les problèmes d'érection : le grand tabou ? Etude Ifop pour charles réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 24 avril 2019 auprès d'un échantillon de 1957 personnes, de la population française masculine âgée de 18 ans et plus et résidant en France métropolitaine. 20 mai 2019.
  2. IFOP. Les hommes et les problèmes d‘’érection, le grand tabou ? Communiqué de presse de mai 2019.
  3. Mulhall JP et al. Sexual habits of men with ED who take phosphodiesterase 5 inhibitors: a survey conducted in 7 countries. Int J Clin Pract. 2018;e13074. doi : 10.1111/ijcp.13074
  4. Cuzin B. et al. Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile (réactualisation 2010). Sexologie (2011) 20, 66-79. doi : 10.1016/j.sexol.2010.12.009

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Prise en charge de la DE et habitudes sexuelles

Prise en charge de la dysfonction érectile (DE) (2)

La prise en charge se décline en plusieurs étapes : une information sexuelle, des conseils d'hygiène de vie, un changement éventuel des traitements en cours puis des traitements médicamenteux d'aide à l'érection.

Les inhibiteurs de la PDE5 représentent le traitement oral de :1ère intention dans la DE.
  • Des taux d’efficacité entre 65 et 85% sont retenus dans les études.
  • Il est recommandé de choisir, avec le patient et la partenaire si possible, la molécule la plus adaptée à leurs attentes et aux traitements en cours.
  • Le respect strict des contre-indications (dont la principale est la prise de dérivés nitrés ou de donneurs de NO) et des précautions d’emploi est indispensable avant l’instauration du traitement.

Il existe d'autres traitements oraux de la DE, ainsi que des traitements locaux, chirurgicaux et hormonaux, non recommandés en 1ère intention.

Mieux connaître les habitudes sexuelles des hommes atteints de DE et traités par PDE5l (1)

Environ un homme sur deux entre 40 et 70 ans rapporte un trouble en rapport avec la DE, la sévérité du trouble augmentant avec l’âge.

Malgré la forte prévalence de la maladie, il existe peu de données sur les attentes et les habitudes sexuelles de ces hommes traités par PDE5I*.

En 2015, une enquête IPSOS Healthcare a été conduite dans 7 pays (Brésil, Chine, Italie, Japon, Russie, Turquie) auprès de 1458 hommes entre 40 et 70 ans, traités par PDE5I dans les 3 derniers mois. L’enquête reposait sur un questionnaire administré en ligne et qui traitait de leurs habitudes sexuelles et comportements en rapport avec la prise du traitement.

En moyenne, les participants ont rapporté avoir 6 rapports sexuels par mois : les japonais mentionnant 3 rapports en moyenne, contre 8 pour les russes.

Un impact évident sur la spontanéité
Des rapports sexuels planifiés pour la grande majorité d’entre eux :

  • 83% des hommes ont déclaré planifier leur rapport à un moment précis
  • 72% définissent un moment précis plusieurs heures à l’avance
  • Parmi tous ces hommes plus de la moitié (55%) choisissent des jours spécifiques.

La majorité des hommes traités par PDE5l (70%) a déclaré avoir un rapport dans l’heure suivant la prise du traitement.

Un timing entre traitement et rapport sexuel pas toujours en adéquation avec les modalités de prise recommandées

8 à 32% des patients (selon les pays) ont des rapports dans la demiheure suivant la prise. Les auteurs de la publication de cette enquête s’interrogent sur les raisons de ce décalage vis-à-vis des Résumés des Caractéristiques des produits concernés :

  • Les patients ont-ils reçu une information suffisamment claire de la part du professionnel de san-té ?
  • Les patients se sont-ils procuré le traitement en dehors de tout conseil médical, par internet par exemple ?

Au total, il existe assez peu de différences de comportements entre les différents pays.

Importance de la communication médecin/patient

Cette étude soulève la question de la qualité de la relation médecin/patient au cours de la prescription :

  • aborder une discussion ouverte avec un patient donné à propos de la dynamique sexuelle pourrait permettre de sélectionner la molécule la plus appropriée à ses habitudes ou à ses attentes,
  • prendre le temps de s’assurer de la bonne compréhension de la posologie et des modalités d’utilisation établies de chaque molécule, afin d’améliorer le bon usage.

*dans cette enquête, 3 molécules de PDE5I étaient utilisées
PDE5I : inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5

Références :

  1. Mulhall JP et al. Sexual habits of men with ED who take phosphodiesterase 5 inhibitors: a survey conducted in 7 countries. Int J Clin Pract. 2018;e13074
  2. Cuzin B et al. Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile (réactualisation 2010). Sexologies. 2011;20:66-79

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Alerte à la contrefaçon de médicaments

La contrefaçon est un problème mondial qui ne cesse d’augmenter, même si la menace est un peu moins forte sur les pays aux niveaux de contrôle très élevés. Les trafiquants sont à l’affût des moindres failles et le développement du commerce en ligne et de l’acheminement par voie postale leur a ouvert de nombreuses opportunités.(1)

Informer pour combattre la contrefaçon de médicaments

La contrefaçon est le fait de reproduire une œuvre sans l’accord de son inventeur. Elle a pour objectif de créer une confusion entre un original et une copie et d’en tirer profit. Lorsqu’il s’agit d’un médicament, l’impact n’est pas seulement économique, il touche à la vie.(1)

Le médicament représente un marché important. Pour le contrefacteur, le coût de fabrication est faible car, souvent, les produits de substitution utilisés sont de mauvaise qualité. La production ne nécessite pas de coûteuses usines, ni de logistique sophistiquée. Ils peuvent être produits en série dans des ateliers artisanaux, dans des garages, voire à l'ombre d'un arbre. Le respect des règles de qualité étant inexistant, les profits sont extrêmement élevés.(2)

Les principaux médicaments concernés sont les médicaments contre la dysfonction érectile, les stéroïdes, les produits dopants ou amincissants: des produits qui ne sont pas toujours remboursés et des acheteurs qui recherchent parfois la discrétion.(2)

Au mieux un médicament contrefait est inefficace, au pire il peut être mortel (1)

  • Principe actif inexistant
  • Principe actif existant mais en quantité insuffisante
  • Principe actif en quantité trop importante
  • Substances de remplacement dangereuses (craie, plâtre, poussière de brique, produits d’entretien, produits insecticides ou pesticides...).(3)

Et, quoi qu’il en soit, il ne soigne pas correctement la personne malade qui a besoin d’un traitement.(1)

En France, le risque reste mesuré. Les médicaments prescrits sont la plupart du temps remboursés, ce qui incite moins à rechercher des médicaments à bas prix et les autorités de contrôle sont actives et efficaces, mais personne n’est à l’abri.(1)

Ce problème de santé publique nécessite l’implication de tous et une meilleure mise en garde des patients. (2)

Les signes qui doivent alerter sont :(2)

  • Une présentation différente du médicament habituel (nombre de comprimés, couleur, etc.)
  • Une notice ou un étui avec des fautes d’orthographe
  • Un étui qui présente des défauts de fermeture
  • Un hologramme absent ou anormal

Références :

  1. IRACM. Le faux médicament kesako ? Livret d'information de la campagne de sensibilisation de juillet 2015.
  2. LEEM. Contrefaçon de médicaments, une atteinte à la santé publique. Dossier de presse du 7 juin 2017
  3. The Partnership for Safemedicines (23 mars 2012). Safemedicines teaches you 5 kinds of poisons found in counterfeit medicines. Consulté sur https://www.safemedicines.org/(consulté le 02/08/2019)

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